En dehors du cadre de l’Enjmin mais rattaché au projet par un heureux concours de circonstance, Fabrice Hagmann nous dévoile les tenants et les aboutissants de sa contribution.
Commençons par une petite introduction de ton parcours qui t’a amené à pouvoir nous prêter main forte sur le projet. Qu’en est-il te concernant ?
Hé bien c’est assez simple, en fait. Je suis l’amoureux de Charlotte, une des game designer du projet, je suis graphiste indépendant et j’ai un peu de temps en ce moment. De plus, je suis passionné d’écriture et rêve depuis longtemps de participer à la création d’un livre pour enfants. Cela a suffi à me donner envie de prêter main forte au projet.
Les jeux vidéo, est-ce un milieu qui t’intéresse particulièrement ?
Je considère le jeu vidéo comme une forme d’écriture moderne. Je joue depuis tout petit, j’ai eu à l’adolescence une phase passionnée durant laquelle je me suis plongé dans les point and click et autre jeux narratifs. A cette époque, j’ai fait mes propres jeux avec un logiciel de programmation simplifié, c’était passionnant.
Aujourd’hui, j’ai toujours envie de participer à la création de jeux vidéos. Le faire en tant que graphiste est très plaisant, mais ce que j’adorerais, c’est participer à la conception d’un jeu, en tant que scénariste, qui est ma vraie passion ! Je sais qu’en France, les scénaristes sont rarement recherchés pour des jeux vidéo, voire mal vus. Il est vrai que ce n’est pas le même métier d’être scénariste pour le cinéma, la télévision et pour le jeu vidéo. Je crois cependant que des spécialistes du scénario qui connaissent les questions de gameplay peuvent être un apport non-négligeable à une équipe de conception.
Sur Michel, en quoi consiste ton travail plus précisément ?
Au départ, j’ai été « engagé » pour m’occuper des questions typographiques. Comme Michel est un jeu où le texte est primordial, il était important de d’assurer une excellente lisibilité. J’ai donc apporté mon point de vue de graphiste sur la mise en page et la gestion de la typographie. J’ai crée le visuel de ce qui est autour des illustrations (le livre lui-même, les pages qui tournent, etc.).
A un moment du projet, Orson, le graphiste principal du projet qui s’occupe des illustrations du livre, s’est rendu compte qu’avec le temps qui restait, il lui devenait très difficile de réaliser à la fois le dessin et les couleurs. Nous avons donc convenu que je m’occuperais de mettre en couleurs ses dessins selon un style établi par lui. C’est ce qui m’a occupé ces dernières semaines.
En marge de cela, j’ai donné des coups de mains ponctuels à Charlotte pour l’écriture de certains passages du jeu. C’est ce qui est agréable sur un petit projet comme celui-ci, tout le monde est susceptible de changer de casquette pour un petit moment.
Qu’en est-il de tes autres activités ? Des liens à nous fournir pour admirer tes œuvres ?
Dans la vie à côté de Michel, je suis graphiste indépendant. Mais je cherche surtout à travailler en tant que scénariste. Sinon j’ai fait plein de trucs divers et variés dans le domaine de l’image et de la narration : des BDs, des courts métrages, des scénarios, de la création de personnages, du storyboard… J’ai un site sur lequel vous pourrez voir tout ça : www.fhagmann.net
Pour conclure ce petit entretien, profitons de ton regard extérieur pour avoir ton avis sur ce que te semble l’Enjmin. La qualité et l’originalité des créations semblent-t-elles émaner des murs ?
Ayant la tête dans mon écran et dans « Michel » depuis un moment, j’avoue n’avoir pas vraiment vu le travail des autres groupes. Je découvre ça et là des bouts de projets quand je viens travailler à l’Enjmin et j’ai vu des choses très chouettes.
Très cher Fabrice, je te remercie pour ce petit entretien qui nous en raconte un peu plus sur ton travail au sein du groupe. Nous te laissons maintenant tranquille en ce rush de fin de réalisation.
Il me semble d'ailleurs que, parmi les projets très chouettes que tu a vus, il y en avait un qui impliquait une sorte de manette d'arcade pas finie...
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